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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 01:05

Toujours au bord de l'abandon,
toujours prête au chavirement,
Envie de sauter en avant,
Voilà encore un déchirement.

Me perdre sans me retrouver,
Ce mouvement inversé vers le rien,
n'a pas cessé de me casser,
Parce que je le veux bien.

Le confort me hait, il est rude,
je ne l'aime pas non plus,
dégoût pour sa platitude,
et sa plastique convenue,

Appel de chez les sociables :
" Petite, viens donc t'attacher "
Non, je n'en suis pas capable,
C'est trop mâché et recraché.

Dans le théâtre des relations,
J'ai le rôle de la silhouette,
Apparition, disparition,
Eclat de lumière, puis oubliettes.

On m'embrasse ça me remue,
Et le monde m'ouvre un gouffre,
Où je redeviens tordue,
Où je ris quand je souffre.

Du fond d'un trou sans rebords,
La petite dit dans la déraison :
" Le vide appelle l'obsession
J'aimerais avoir des remords "

Et les pensées deviennent caprices :
Dis-moi qui t'a détruite ?
Est-ce l'illusion et ses vices ?
Est ce que le corps ressuscite ?

Il n' y a que les images des autres,
toujours ces têtus reflets de soi-même,

Leur regard nourricier,
Leur regard assassin,
Leur non regard qui m'effaces.
Alors je m'obstine,

Et je dis au regard :
Embrasse moi parce que j'ai envie de te frapper,

oui c'est la seule raison,

Chère folie qui prend à chaque sursaut,
rappelle-moi que je ne sais rien,
que je n'ai rien à dire,
que j'ai un rôle muet.

je ne suis pas ambitieuse,
je ne sais rien calculer.
Tout ce que je sais c'est la joie soudaine,
puis la douleur de son absence,

Il est des milliers de fois,
où le jour me creuse jusqu'aux larmes
Et la nuit me gifle pour me ranimer,
Et je m'agite, vers le fond du fossé
creusé à côté de mon âme,

Non personne ne m'y a poussée,
J'ai sauté toute seule,
Je saute toujours toute seule,
Vers ce rien qui me connais,

Cette chaude confusion,
Dans l'étrange état d'âme,
où je reste hébétée,
en buvant, et parfois, je me noie,

Et ça ne me fait rien oublier,
Le monde s'abat sur mes sens cabossés,
Familier désordre mental qui me rassure jusqu'à l'usure,
comme la vie, comme l'amour,

Non ma passion ne s'est pas déchaînée,
Il n' y a que des moments de grâce, d'autres de terreur,
des éclaboussures de vie sur mon corps asséché,
insoutenable lumière des rêves inachevés,

Ma passion ne s'envole pas vers l'extérieur
Elle est cloîtrée,
Pour mieux m'habiter,
Pour mieux m'abîmer.

Et je pousse la porte de la prison de moi-même
Pour entrer dans la prison des autres,
Puis je me brûle les mains,
avec des cigarettes,
je brûle jusqu'à mon âme,
pour regretter mon geste,
mais je ne regrette rien,
et la douleur n'a fait que m'enivrer,

La peine dans mes veines danse avec mes paroles fractionnées
Et ma colère chaotique m'empêche de me sanctionner,
Pour ne pas me poser, ne pas en finir, ne pas me reposer,
Le flou ne veut pas m'abandonner.

Ne jamais être sûre de là où je vais,
Et même, je n'ai nulle part où aller.

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